Oksanna Moscovitch ★ messages : 6 ★ crédit : bazzart
fuck your life, mine is fine. répertoire: popularité: (0/0)
| Sujet: OKSANNA, you're so beautiful it hurts. Dim 2 Oct - 10:34 | |
| oksannajyulia-meshamoscovitch ft. WILLA HOLLAND ; fuck yeah cocaïne! ▬ (c) monstreux Ϟ t'as quel âge, t'es originaire d'où ? t'es né quand ? t'as un compagnon ? dis nous tout ! vous êtes de la police ? on dirait jamie. toujours en train de poser des questions emmerdantes, "pourquoi ça s'appelle comme ça", "pourquoi on dit pas ça à la place de ça". bref. je m'appelle oksanna, londonienne depuis vingt ans. père russe émigré, mère britannique morte en accouchant. rien de dramatique, je vous assure; si je ne pleure pas, alors ne le faites pas non plus. la théorie selon laquelle une petite fille ne peut pas grandir sans appui maternelle sans que sa vie ne rime avec chaos et débauche est complètement absurde. regardez-moi : je pèse dix kilos en dessous de mon poids minimal autorisé, mes cheveux tombent, j'ai une allure de bonasse squelettique, mes veines se voient même plus à cause de l'héro (le dites pas à jamie, il va vouloir tester, le con), et est-ce que j'ai l'air malheureuse ? non. même mon père trouve que j'm'en sors bien, mais ça c'est peut-être parce qu'il se croit encore en russie et que son sang est plus alcoolisé qu'un étudiant en plein spring break. niveau sexe, j'suis plutôt hétéro, mais assez ouverte, vous voyez ? ça fait pas de moi une fille facile pour autant. enfin, je sais pas.. Ϟ depuis quand et comment est-ce que t'es devenu mannequin ? ça fait pas longtemps. à la soirée de mes dix-neuf ans, en fait. j'étais sortie avec des potes m'éclater la gueule et apparemment le recruteur m'a trouvé vachement sexy avec une dizaine de verres dans le nez.. peut-être un peu moins quand j'ai vomi sur ses chaussures à neuf cent livres. Ϟ et le succès, ça commence à venir ou s'est-il déjà établi dans votre carrière ? on va pas se mentir, j'suis pas kate moss. il est arrivé que quelques modeuses-mania me reconnaissent dans la rue et demandent à prendre une photo avec moi - ou alors des pass VIP pour l'after de mcqueen, c'qui est plus fréquent - mais rien de plus. j'ai pas mon visage affiché partout dans londres, mon agent dit que ce sera le cas, un jour, faut du temps, ouais, ouais. au pire, j'm'en fou. ça me rapporte des tunes, la notoriété ça passe après. Ϟ quelles sont les habitudes que tu as changé depuis que t'es mannequin ? rien n'a changé. à part le fait que j'ai du faire une croix sur certaines personnes de ma vie passée. vous savez, vos meilleures potes, ceux qui sont là depuis le début. y'a ceux qui sont contents de ce qui vous arrivent, et ceux qui sont jaloux et qui se demandent pourquoi ça leur arrive pas à eux. y'a ceux aussi qui essayent de profiter de votre nouveau statut pour obtenir des réductions chez guess ou dolce et gabbana, rien de plus ridicule, j'vous l'accorde. à part ça, j'pense pas que d'autres choses aient changées.. j'fais peut-être encore plus attention à mon poids, oui, peut-être. Ϟ à quoi aurait ressemblé ta vie si t'étais pas devenu mannequin ? si j'avais pas été mannequin, mon père m'aurait foutu dehors parce qu'il en aurait eu marre que je glande rien de ma vie. j'aurai fini par me prostituer par manque de tune pour payer de quoi me défoncer la gueule. j'me serai fait buter par mon mac, ou alors j'aurai fini au couvent avec des bonnes soeurs à sucer les queues des prêtres, même s'ils préfèrent les petits enfants. non, j'déconne. quoique..
❝ le pire, c'est qu'on se demande comment le lendemain on trouvera assez de forces pour continuer à faire ce qu'on a fait la veille ? où on trouvera la force pour ces démarches imbéciles, ces milles projets qui n'aboutissent à rien, ces tentatives pour sortir de l'accablante nécessité, tentatives qui toujours avortent et toutes pour aller se convaincre une fois de plus que le destin est insurmontable, qu'il faut retomber en bas de la muraille chaque soir, sous l'angoisse de ce lendemain toujours plus précaire, toujours plus sordide ? c'est l'âge, aussi, qui vient peut-être et nous menace du pire... on n'a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie. ❞ — louis-ferdinand céline. Le monde est sourd. Il ne t'entend pas. Il te voit crier, t’essouffler; il te voit tituber et t'écraser sur le sol. Mais il ne bouge pas. Il te regarde, de loin, pas trop près, on ne sait jamais. Il ne faudrait pas qu'on prenne le risque de l'associer à toi, la fille qui se noie dans son vomi sur la piste de danse, qui suffoque parce qu'elle n'arrive plus à respirer, qui ne comprend pas pourquoi les néons l'aveuglent et pourquoi il fait si noir, d'un coup. C'est vrai. Tout peut basculer d'un instant à l'autre. Tu te retrouve au sommet et tu t'écrase, plus personne ne se retourne sur ton passage. Les seules filles à qui tu fais la bise, ce sont les moches dont le visage ressemble étrangement à une calculatrice. On te bouscule dans les couloirs, on se moque de toi, l'ancienne reine, l'ancienne pétasse. Tu gagnes six mille livres par mois, et tu finis à la rue, ta femme t'a quitté parce que t'es un looser et tes gosses ont suivi. Ils ont quatre et six ans, ils ne comprennent pas, et quand ils demanderont leur mère leur répondra : « Votre père ? une erreur. » Tu es réduit à l'état de chose, de rien, de néant; quand tu fais le résumé de ta vie, tu réalise qu'elle n'est qu'un enchevêtrement de conneries assimilées entre elles; des trucs que tu croyais importants et qui finalement n'ont pas suffit pour te sauver. Tu hausses les épaules, mais t'es pas assez courageux pour te relever et tenter d'avancer de nouveau. Tu restes assis, c'est bien, par terre, le monde est petit, tu ne vois pas les regards austères, juste des paires de jambes qui se pressent. Elles font le tour du monde, ces jambes, tandis que toi, tu reste là. Comme un lâche. Tu devrais peut-être imiter les autres, mais c'est c'que t'as fais toute ta vie, et voilà où tu en es. Tu tends la mien pour des pièces, tu regardes cette fille, dans son vomi. Tu te dis qu'elle doit avoir une existence bien triste, cette fille, qu'elle noie son chagrin dans l'alcool, c'est tellement cliché mais tellement rassurant. Personne ne se dit qu'une personne normale, avec un état psychologique et physique normaux, est capable d'avaler autant de litres de vodka en une soirée, c'est totalement stupide, inconscient, désolant. En regardant bien, tu reconnais quelques traits de son visage. C'est peut-être la fille du voisin, celle du boulanger, une fille croisée dans la rue, peut-être au lycée. Ses cheveux lui collent sur les tempes alors tu ne vois pas très bien, et puis après tout, tu t'en fiche, les néons t'aveuglent, eux aussi. C'est pas ton problème, si elle ne se relève pas; pas ton problème, si elle reste coincée là. Les gens finiront par revenir sur la piste, elle sera piétinée, écrasée, sa cervelle sautera dans tous les sens et tout le monde trouvera ça cool, chouette, une nouvelle animation, un truc nouveau, une fausse cervelle, comme c'est charmant. Soirée goth ce soir, on boit du sang et on charcute des volailles. Quand tu réfléchis bien, tu sais pas trop pourquoi t'es là, t'avais besoin d'oublier, toi aussi, de danser, toi aussi; ça avait l'air cool, cet endroit, avant que tu vois la fille avec son vomi et les gens se mélanger comme des bêtes en période de reproduction. T'as quarante ans, t'es plus puceau, t'as des enfants et une femme qui t'attend, mais les collègues t'ont traîné, allez-viens, viens décompresser. Tu regarde une gamine se vider de ses tripes et t'essaye de te souvenir du nombre de verres que t'as bu, on sait jamais, que ça t'arrive à toi aussi. Quand tu vois la réaction des gens, tu te dis qu'avec toi ça sera pas bien mieux, peut-être même plus rapide, avant qu'on t'explose le corps à coup de talons et de pogos endiablés. Les gérants ne diront rien, une disparue de plus, une disparue de moins. Les parents de la gamine, au moins, seront débarrassés; quelle plaie une fille comme ça, j'vous jure. Ça sort sans autorisation et ça rentre à pas d'heure. Ça chiale pour faire la vaisselle, ça vole de l'argent pour acheter des clopes, ça tape des crises interminables parce que ça veut se reposer quand ça a la gueule de bois. Heureusement, toi, tu ne connais pas ça. Non, chez toi, on ne mange pas de ce pain-là. Pas d'alcool avant dix-huit ans, chasteté jusqu'au mariage, mais alors qu'est ce que tu fous en boîte, à allumer des gamines de vingt ans de moins que toi ? Tu sais pas, t'hausse les épaules, tu vas au bar, un dernier verre avant de reprendre la route, juste un. Avant tu t'retourne, tu regarde la gamine une dernière fois, pour rire un peu, raconter au reste des copains, demain. C'est à c'moment là que tu remarque qu'elle a tes yeux. Le collier que tu lui as offert pour son anniversaire. Le monde est sourd.
prénom/pseudo : pierpoljak uiui. âge : presque quinze ans mais pas beaucoup de dents. pays : france baby. présence : (trop) présente. comment t'as atterri sur le forum ? bazzart y'est bien mignon. qu'en penses-tu ? je le baise sur place wesh.
Dernière édition par Oksanna Moscovitch le Mar 4 Oct - 23:15, édité 7 fois |
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D. Faust Clarke Leatherby qui sème le big bang, récolte le gang bang★ messages : 1171 ★ crédit : starlight
fuck your life, mine is fine. répertoire: popularité: (85/100)
| Sujet: Re: OKSANNA, you're so beautiful it hurts. Mar 4 Oct - 23:02 | |
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