serraluxasterales

ft. anna selezneva ; fuck yeah, cocaine ▬ (c) sunforgeur

Ϟ t'as quel âge, t'es originaire d'où ? t'es né quand ? t'as un compagnon ? dis nous tout!
19 ans, originaire de Milan. Je suis hétéro tendance sociopathe, ce qui explique surement pourquoi je suis célibataire. Je suis fille unique et je viens d'une famille aisée, sans pour autant casser trois pattes à un canard.

Ϟ depuis quand et comment est-ce que t'es devenu mannequin ?
J'attaque ma deuxième saison, je suis devenue mannequin par hasard, repérée dans un aéroport par mon agent.

Ϟ et le succès, ça commence à venir ou s'est-il déjà établi dans votre carrière ?
C'est venu d'un coup et très fort avec la campagne que j'ai fait tout de suite après avoir été signée, depuis sa stagne...J'ai fait tout les créateurs Italiens la saison dernière, cette année on m'envoie faire la FW de Londres, je comprend pas...pourquoi pas celle de Berlin et Stockholm pendant qu'on y est ?

Ϟ quelles sont les habitudes que tu as changé depuis que t'es mannequin ?
Je voyage, je suis du genre casanière tant que j'avais aucunes raison de sortir de chez moi je restais dans ma chambre. Je fume pas plus, en même temps au rythme d'un paquet par jour depuis 5 ans ça aurait été dur de faire pire. Je mange pas plus qu'avant c'est certain, peut être même un peu moins en toute franchise. J'ai une ordonnance d'anti depresseurs que je ne prend pas, je sors beaucoup en soirées, et même si je ne me drogue pas quotidiennement il y a de forte chances pour que ce qui me passe sous le nez...j'aime toujours autant les belles choses et les beaux endroits, je fréquente toujours les mêmes personnes (à savoir celles qui me paraissent digne d'intérêt). En gros, j'ai rien changé DU TOUT à ma vie, sauf que maintenant, je suis payée pour rester telle qu'elle.

Ϟ à quoi aurait ressemblé ta vie si t'étais pas devenu mannequin ?
J'aurais approximativement eu la même vie. J'aurais voyagé avec mes parents, belles destinations, beaux hotel. J'aurais aimé les mêmes mecs, porté les mêmes vêtements de créateurs, lu les même magasines de mode à la différence que je ne me serait pas vu dedans, j'aurais fumé les même clopes, écouté la même musique. La différence c'est que je n'aurais pas eu de but ou d'utilité...Aujourd'hui j'ai un semblant de carrière et mes parents me lâchent un peu. Parce-que si j'avais pas le mannequinat, ils seraient encore là, à essayer de m'envoyer faire des études, peut être même que j'aurais fini par céder, parce-que le jour où j'ai été repérée dans un aéroport je me rendait à Londres pour la réunion de rentrée d'une école de commerce international, et je devais décider si oui ou non, j'allais y passer l'année.

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prénom/pseudo : sunforgeur. âge : comme tu veux. pays : pareil. présence : 5j/7. comment t'as atterri sur le forum ? bazzart. qu'en penses-tu ? ...

❝ deathmask divine ❞

1

Le volume est tellement poussé, et le son des basses est tellement présent dans le Beats by Dre Blanc et Rouge, que tout les regards son tournés vers la jeune femme grande et filiforme aux longs cheveux dans la fille d’attente. De toute évidence, elle s’en fou, du haut de son probable mètre 80 et de ses 18 ans à tout casser. Le regard baissé vers un passeport dans lequel elle à glissé ses billets d’avions elle hoche la tête au rythme de la musique qu’elle écoute en murmurant silencieusement les paroles, et ce n’est pas un morceau de musique classique. Absente, quand son tour viens enfin de se présenter au guichet, elle n’adressera qu’un mot, un regard furtif et un vague sourire en coin à l’hôtesse au sol qui viens de lui souhaiter un agréable voyage et un bon séjour Londonien après avoir enregistrer son unique bagage.

Direction la salle d’embarquement. Serra commence à perdre patience devant l’attente pour passer la sécurité, en plus de sentir une présence gênante derrière elle. Elle se retourne, toise rapidement l’homme qui lui sourit et soupire en reconnaissant un inconnu qui insistait déjà un peu trop alors qu’elle attendait à l’enregistrement. Elle lui retourne le dos, à l’affut dans la playlist de son lecteur MP3 mais son répit sera de courte durée, jusqu’à ce qu’elle sente un main lui taper délicatement dans le dos. Elle se retourne une fois de plus et décolle à peine son casque de son oreille droite.

Vous auriez deux secondes ?
...Une. Deux.

2.

Le décollage de l’avion qui allait me mener de Rome à Londres avait eu lieu et j’étais installée, près d’un hublot, depuis de longues minutes. J’avais posé le fidèle casque audio qui me rendait hermétique au monde extérieur près de moi pour parcourir la sélection de films que proposait la compagnie aérienne quand une jeune hôtesse est venue me déranger pour m’annoncer qu’il restait des places inoccupées en première classe et que je pouvais monter. Par réflexe je me relevait un peu en tournant la tête pour observer le reste des passagers de mon couloir. J’étais la seule à porter un Jean et le T-Shirt d’un groupe de métal que j’avais découpé moi même, le reste du monde confiné dans cet avion semblait abonné au costume et au tailleur alors, pourquoi moi ? J’allais le savoir bien assez tôt en acceptant de me déplacer jusqu’à l’espace première.

Le siège qu’on me proposait était à proximité de celui occupé par cet homme avec qui j’avais accepté de perdre deux secondes de ma vie peu avant la salle d’embarquement, et qui avait détaillé avec un intérêt qui frôlait le voyeurisme, la totalité de ce que j’avais déposé dans le bac de plastique blanc pour le passer au rayon X. Faisant mine d’ignorer son insupportable présence, je me concentrait plutôt sur la carte des alcools en optant pour une coupe...non, plutôt la bouteille s’il vous plait, de champagne.

Vous écoutez quoi ? Me demande mon voisin le plus proche dans une vague tentative d’entamer la conversation. En acceptant de monter en 1ère classe, je l’avais malgré moi autorisé à m’adresser à nouveau la parole alors que, CQFD, si j’avais sut que l’invitation venait de sa part, j’aurais refusé catégoriquement. C’est en haussant un sourcil que je lui répond.
La tout de suite et comme vous pouvez en juger par mes oreilles découvertes, rien. Il ose rire de mon arrogance, le bougre.
Black Dahlia Murder, c’est un groupe de Rock ? Me demande t’il en pointant mon T-shirt du doigt. Je reste sceptique face à son intérêt pour ma personne, encore un vieux pervers plein aux as qui espère se taper une gonzesse deux fois plus jeune et deux fois moins grosse que sa femme le temps d’un vol commercial.
De Metal.
Black Dahlia. Comme le nouveau parfum de Givenchy. Givenchy vous connaissez ?
Prend moi pour une conne. C’est sorti tout seul, en même temps que j’ai sorti mon Vogue Italia de mon sac à main pour l’ouvrir et utiliser la première et quatrième de couverture comme rideau opaque entre lui et moi, au moment même ou l’hôtesse de l’air apportait mon champagne.
Vous fêtez quelque chose ?
Bon, vous me voulez quoi à la fin ?

3.

J’ai compris ce que me voulais mon parasite de l’aéroport, aujourd’hui devenu mon agent, quand il a prononcé le mot «mannequin». Recruteur dans une grande Agence il était descendu à Milan pour y rencontrer les filles qu’ils avaient signés là bas, à la recherche du top parfait la prochaine campagne Givenchy. Il n’avait rencontré aucun succès et commençait à se faire à l’idée qu’une fille d’une agence concurrente serait pêchée par la marque quand il m’a vu à l’aéroport, moi, mon physique, et mon look parfait pour le job. Je lui avait mal parlé mais il ne s’en était pas formalisé, avoir un gros caractère étant un plus dans l’industrie.

Il avait étonné d’apprendre que je n’étais pas déjà mannequin. Surtout qu’en dépit des apparences mon jean était griffé et le sac duquel j’avais sorti le Vogue, monogrammé. Si j’aimais la mode, on m’avait souvent recommandé de me présenter aux agences de mannequins milanaise mais pour tout vous avouez, je suis le genre de fille qui s’attend à ce que tout lui tombe tout cuit dans la bouche. Et ce fut le cas. Signée, présentée, embauchée.

La gloire pour autant ? Non. Si je suis un visage, il faut que je me fasse un nom auprès des créateurs maintenant. Quand on me propose pour un job, c’est à base de:

«Pourquoi pas Lux ?»
«Qui ça ?»
«Serra Asterales»
«Ca me dit quelque chose»
«Givenchy...»

Je suis fichée. J’ai pas de nom, je suis une fleur qui n’existe pas. Les seuls créateurs qui veulent de moi sont italiens alors mon agent m’a fait signé une exclu pour Givenchy avec le «droit» de temps en temps, de bosser pour Versace, comme si c’était un honneur, pour masquer le fait qu’on ne veux pas ailleurs d’une fille qui dégage un truc aussi malsain et qui écoute du Death Metal. La personnalité qui à fait ma chance est devenue mon handicap.

Je suis à Londres, je bosse à peine. Financièrement je n’ai pas de problème, le cachet de la campagne Givenchy était assez conséquent pour m’assurer prospérité pour l’année à venir sans compter que je ne m’étais pas arrachée de Milan pour prendre l’air à Londres sans un capital minimum. La solitude, parce-que je ne suis pas du genre à copiner avec le reste du monde, ne me dérange pas non plus. J’aime la noirceur et j’aime y être seule. Non, mon seul problème c’est le désoeuvrement. Quand je ne sais pas quoi faire, je fais de la merde, bien souvent au dépend des autres. Un jour, surement avant que je soit «trop vieille» pour le rester, je serais lassée d’être top model. En attendant, je m’occupe comme je peux, j’empoisonne délicieusement le monde.