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- on a conscience avant, on prend conscience après.

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Mahël Bambi Warhol
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MessageSujet: - on a conscience avant, on prend conscience après.  -  on a conscience avant, on prend conscience après. Icon_minitimeMer 7 Sep - 18:24

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Les pas de Mahël étaient lourds, des chaines la berçaient à chaque mètre qu'elle faisait. Elle était incapable de regarder devant elle, d'entendre sa propre respiration, prise dans le piège de la vie, elle avait tout découvert, tout vu et le bout de ses chaussures témoignés d'une vie défaite et absorbée. Le hasard et le destin étaient des illusions qui ne l'impressionnaient plus et auxquelles elles ne feignaient plus de croire. Sa carrière marchait au ralentit, tout espoir c'était envolé.

Mahël ne s'attendait donc à rien en rentrant chez elle cette soirée là, mais la vie lui apporta sur un plateau d'argent l'élément qui la maintiendrait en vie, le fantôme qui l'éloignerait de la passivité. Le plus bel amour est celui qui nait dans l'instant et vit dans le doute. Faust. Même si à l'époque, ce n'était qu'un pur leurre pour presse à scandale, le couple qu'elle formait avec l'aîné Leatherby avait été -un jour- sincère, passionnel et passionné. Tout au moins, c'était ce que là jeune femme pensait.

_______________

Les heures de l'horloge se sont envolées lorsque la porte a claqué, les meubles ont semblé me fixer. En rentrant dans mon appartement, Faust n’a pas claqué la porte délibérément, un courant d’air a traversé la pièce et dans un bruit fracassant, elle s’est refermée derrière lui. Quelle entrée. Au fond de mon canapé, je me suis enfoncée, je me suis faite toute petite, comme si je pouvais me confondre avec l’imprimé à fleurs. Le silence a trop duré. L’absence aussi, je le sais. Le mensonge aussi, me souffle ma conscience, diabolique. Mes doigts se crispent sur l’accoudoir, comme mon cœur, paralysé par la honte et la bêtise. Depuis que j’étais revenue de N-Y, ma vie prenait un goût amer de remords. Dans ma tête, les idées se ressemblent et se rencontrent, se froissent et s’évaporent. Toujours les mêmes préoccupations, les mêmes questions, les mêmes réponses, je peux dire que je l’ai aimé un jour, et que je l’aime encore. Mon bonheur tient à peu de chose, mais ce peu de chose, je suis sur le point de le perdre et j'en tremble, de tout mon être. « Salut. » Et c’est tout. Ni plus, ni moins. Il s’est assit en face de moi, guettant les images qui défilent sur l’écran plasma. Fermé, étanche, intouchable. C’est comme un éclair qui vise ma tête, le sommet de mon crâne et le milieu de mon cœur. Il tourne la tête, croise mes pupilles et détourne finalement le regard. Un seul regard, sombre et qui semble emplit de haine. Ou alors, c'est moi qui me fais des idées. Mes pensées se dispersent sous mon crâne. C’est dans mon cœur qu’il a marqué son nom et il est impossible de m’en défaire. Ou que j’aille, j’ai l’impression que les lettres me suivent, une à une, elles circulent dans mon sang, alimentent mon corps. Faust me rendait vaine et puissante. Aujourd’hui, je me sens plus morte que vivante, et lui surement déshonoré et corrompu. Tendre drame, pour l’une, doux crime pour l’autre. J’ai trompé celui que j’aime, sans aucune raison valable, dévorée par un élan de pulsions dégueulasses pour son frère, qui lui, m’a vulgairement claqué la porte au nez. Sans doute ce jour là, avais-je envie d'arracher à ma vie les quelques lumières qui lui restait? «  Faust je.. »

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D. Faust Clarke Leatherby
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MessageSujet: Re: - on a conscience avant, on prend conscience après.  -  on a conscience avant, on prend conscience après. Icon_minitimeJeu 8 Sep - 14:57

Les rideaux tirés, la porte fermée, clef dans la serrure pour empêcher toute intrusion même celle de la femme de ménage, je végète. De toute manière, elle ne vient plus depuis qu’elle m’a retrouvé à moitié à poil dans une baignoire vide d’eau mais occupée par une gamine n’ayant vraisemblablement pas l’âge légal, et qu’elle a décrété que j’étais le diable en personne ou son représentant le plus fervent sur terre. Mon père m’avait demandé de faire visiter Londres à la petite fille de sa grande amie de passage dans la capitale, c’est ce que j’ai fait. Elle a visité toutes les pièces de mon appartement avant d’en être expulsée pour m’avoir fait perdre une si bonne employée de maison. Le bon personnel est dur à trouver de nos jours, les filles faciles, beaucoup moins. Je n’aurais pas besoin de jouer à ce petit jeu si je n’avais pas eu l’inconscience de refiler un double des clefs à Mahël. Sur l’instant ça m’avait semblé logique, pour qu’elle puisse entrer et sortir à sa convenance, surtout sortir parce qu’il ne lui serait pas venu à l’esprit de venir chez moi sans y avoir été autorisée. Ça c’était avant, lorsqu’elle avait encore des principes et que j’avais encore envie d’elle chez moi, envie d’elle tout court. Maintenant je suis là, le cul posé dans le canapé, l’index s’enfonçant dans le verre ambré au liquide assommant, filtrant les appels, ou les ignorant carrément, refusant de sortir, d’exister pendant le laps de temps qui m’est nécessaire. Je fais le mort. Depuis 48h, j’ai disparu de la surface de la Terre, et étrangement des gens semblent souhaiter mon retour, s’inquiéter de mon absence, comme si leur univers n’avait plus de sens sans ma putain d’existence dans la leur. Je suis le Jésus Christ de mon époque, la bienveillance en moins, évidemment. J’ai besoin de réfléchir. A quoi ? A rien. Il me suffit de la rayer de ma vie. Après tout, elle n’était qu’un contrat, plus juteux pour elle que pour moi. Je m’en accommodais tant qu’elle me servait, mais dès lors qu’elle me dessert on casse le contrat, elle retourne dans son caniveau, et j’achète mon amnésie partielle en sachet de poudre. Elle a voulu faire sa grande, s’élever à mon niveau, mais il n’y a personne à mon niveau, j’y suis seul, et il vaut mieux. Je ne sais pas ce qu’elle a tenté de me prouver en se débattant de la sorte, en enchaînant les provocations malsaines, peut être simplement qu’elle était comme moi. Sauf que non, et elle ne le sera jamais, c’est justement ce que j’aime chez elle, ce côté pur qui a cruellement déserté le milieu. Ce que j’aimais. Elle faisait sortir un peu de bon en moi. Un peu. Aujourd’hui elle me donne juste envie de l’envoyer faire des châteaux de sable sur une plage bretonne post-Erika 99. A la différence de Riven, elle n’est pas ma famille. Là où il peut et devra être pardonné, elle mangera pour deux.

_______________

Je dirige un regard écœuré dans sa direction. Ecoeuré par son comportement et le mien. Ma simple présence ici est un signe extérieur d’une faiblesse que je ne peux assumé. J’ai attendu qu’on me force à la voir pour avoir l’excuse de bouger mon cul jusqu’à elle, parce que j’en crevais d’envie, parce que j’étais à deux doigts de le faire sans intervention extérieure, parce que je ne suis qu’un connard incapable d’accepter de s’être ouvert à quelqu’un qui ne le méritait en rien. Finalement je suis un putain d’idéaliste naïf, t’y crois ? C’est la drogue qui, à la longue, aura fini par me défoncer le cerveau, parce que cette fille irrespectueuse ne mérite même pas le regard que je pose sur elle. Je lui en veux d’être aussi décevante. Vide. Elle ne vaut finalement pas mieux que toutes les autres. Elle s’est crue invincible, tellement aveuglée par l’aura que je lui faisais partager qu’elle en a oublié les barreaux de sa cage dorée. C’est dans le deal, si tu me veux, tu acceptes la prison qui va avec, et si t’es pas trop conne tu captes rapidement que le jeu en vaut la chandelle. Elle a cru un instant qu’elle était libre et toute puissante. A son regard, je sais qu’elle vient de redescendre sur Terre. Petit Icare pas de taille à lutter contre le soleil. Violente chute. Elle aurait pu l’être encore plus, j’aurais pu ne pas être présent, ni pour assister au désastre, ni pour amortir le choc. Officiellement je suis là sur ordre de mon agent, «va chercher Mahël, ça fait longtemps qu’on ne vous a pas vu ensemble, et après ton absence remarquée à NY, il serait temps de te rappeler au bon souvenir de l’industrie.». Officieusement je suis là pour lui faire savoir que je n’ignore rien et que j’hésite encore entre le naufrage du Titanic et sauvez Willy. « Faust, je... » « Tu te tais ! » La télécommande dans une main, je coule un regard en sa direction. L’image se fige sur un documentaire sur la reproduction des colibris. J’en ai rien à foutre. Tout comme de ce qu’elle a à me dire. « Je ne veux rien entendre. Ce que tu as à dire est certainement moins intéressant que le silence, alors te fatigue pas, je préfère encore regarder des putains de canaris baiser dans ta télé le temps que ta présence ne m’incommode plus. » C’est ça, c’est exactement ça, il faut que je me réhabitue à elle, parce qu’en face de moi, j’ai une Mahël que je ne connais pas et que je ne suis pas sûr d’avoir envie de connaître.

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Mahël Bambi Warhol
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MessageSujet: Re: - on a conscience avant, on prend conscience après.  -  on a conscience avant, on prend conscience après. Icon_minitimeVen 9 Sep - 21:07


FLASHBACK

Je sens une odeur nauséabonde comme un mélange de pisse et de merde entremélés d'un parfum probablement, Lacoste. Mais mon odorat se fait faible, à vrai dire, mon souffle en est presque coupée. Je m'évertue à penser qu'en fait, je ne l'ai jamais trompé. Certaines histoires ne sont pas faites pour être éclairées et exposées au grand jour. Certaines histoires ne sont pas faites pour être vécues. Certaines histoires ne sont pas faites pour connaitre une fin heureuse. Certaines histoires n'ont même pas réelement de début. C'est comme cela que notre histoire était. Sauvage, tendre et meurtrière. Bien trop épique pour nos faiblesses, bien trop violentes pour nos envies, bien trop brutale pour nos amours. Les blessures étaient bien trop profondes, ma tromperie beaucoup trop irrespectueuse. Bizarrement, je sentais une sensation bizarre au plus profond de mon être, comme si chaque personne me regardait effarée, comme si ce matin, j'avais oublié mon pantalon. Oui j'ai trompé Faust Leatherby. Des questions se mélangent. Des verres se vident, et mes clopes et mes amis se tirent. J'attends. Paisiblement, que quelqu'un daigne venir me chercher.

FIN DU FLASHBACK, RETOUR AU PRÉSENT.

________


« Tu te tais ! » Comme fracassants. Alignés d’un seul trait, vivement. Je baisse la tête. C'est à croire que je ne sais faire que cela ces temps ci. Tout erreur en tire sa punition. Jusqu'à ce que le coupable tire sa révérence. Il n'est pas plus douloureux d'attendre le châtiment de la personne qu'on aime hormis peut-être l'instant où on la reçoit. « Je ne veux rien entendre. Ce que tu as à dire est certainement moins intéressant que le silence, alors te fatigue pas, je préfère encore regarder des putains de canaris baiser dans ta télé le temps que ta présence ne m’incommode plus. » La boule au ventre, les yeux gonflés de larmes, je tente vainement d'avaler ce qu'il me dit. Je pense que les travaux généraux accomplies pour rattraper la faute n'ont pas grandes valeurs au près de l'être aimé, ce qu'il voit seulement ce sont des mains salies et un amour bafoué.. Ça fait mal, mal de lui faire mal et mal d'être impuissante. Alors j'attends la sentence, comme un coup de hache dans le dos. Les pensées se bousculent au barreau de l'accusé et je pâlie. Je dois être laide, hideuse. Bientôt, des lignes noires tracées par des larmes ravageuses se dessinent sur mes joues. Je ne peux que pleurer en silence.

Ne pas briser le calme qui envahit la pièce. Je toise Faust. Que fait-il donc ici, si ce n’est pas pour m’entendre? Si ce n’est pas pour mettre un point final à notre histoire qui prend un tournant  « les feux de l’amour » . Comparaison qui est gerber, soit. Mais en aucun cas il n’a besoin de me dire ce qu’il va arriver, ce que je vais perdre et ce que j’ai déjà perdu. Je le sais. J’attends patiemment la phrase « s’en est terminé de toi et moi » Mais elle ne vient pas. Je sens par avance mon corps se briser, mes membres m’abandonner. Mes mains tremblent et mon coeur palpite comme un volcan prêt à rentrer en éruption. Des bouffées de chaleurs dansent soudain en moi comme un feu qui crépite, prêt à rugir, ma poitrine se lacère de l’intérieur. Je souffre des larmes que je verse, mes cils tombent sur mes joues. Va-t-il faire durer son supplice plus longtemps ou m’expliquer l’objet de sa visite? Ou qu’il parte, je comprendrai. Qu’il me menace, qu’il me cogne, qu’il me brise. Je ne mérite pas mieux.

j'écoute ça

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MessageSujet: Re: - on a conscience avant, on prend conscience après.  -  on a conscience avant, on prend conscience après. Icon_minitimeDim 11 Sep - 17:32

Comme dans un jeu des 7 erreurs, je cherche ce qui ne colle pas dans le tableau. Déjà il fait nuit et je ne suis pas entrain d’errer dans les rues à la recherche d’un spot où ruiner mon cerveau en toute tranquillité. Ce qui entraine l’erreur suivante, je suis clean, ni coke, ni alcool fort, pas même un petit cône pour installer une couche protectrice type laine de verre entre le reste du monde et ma personne. Je ne suis même pas entrain de baiser ou de me faire explorer l’entrejambe par une bouche, une main ou autre. Je suis juste installé sur le canapé de celle qui prétend être mienne et qui s’offre au tout venant comme si ça allait faire d’elle une femme forte et indépendante. Chérie, ça fait de toi une pute, comme toutes les autres, et les putes je les saute à la DSK avant de les renvoyer dans leur Sofitel pour nettoyer derrière moi, ce qu’elles font sans porter plainte et avec le sourire en bonus. Il n’y a pas sept erreurs dans le tableau, il n’y en a qu’une : moi. Je n’ai rien à foutre là, à prétendre m’intéresser au mode de reproduction de volatiles dont je n’ai rien à branler, dans un appartement qui n’est pas le mien et sans la dose de dope qui me permettrait de trouver ce programme a) hilarant b) hypnotique c) indispensable d’un point de vue intellectuel et spirituel d) dramatiquement traumatisant lorsque la maman colibri meurt bouffée par un connard de chat et qu’un plan fixe s’éternise sur les bébés piafs esseulés. Les six dernières erreurs, elles sont pour Mahël. Elle les cumule depuis le début. Elle était pourtant prévenue, on ne s’amourache pas d’un enfoiré de mon espèce. On écoute les avertissements, les mises en garde, et on court très vite et très loin. Et si malgré tout on décide que le jeu en vaut la chandelle, alors on suit les règles, on ferme sa gueule et on profite du paysage et des quelques avantages que ça apporte. Parce qu’il y a quelques avantages quand même. Elle partage ma vie. Cette phrase lourde de sens qui sonne comme banale à vomir dans la bouche du sinistre con de base et qui pourtant parle d’elle-même. J’accepte de partager mon existence avec quelqu’un. Et j’attends de ce quelqu’un qu’il soit à la hauteur de ce que je lui offre. Et être à la hauteur ça inclus, étrangement, de ne pas aller titiller la glotte de mon frangin avec sa langue, au risque de finir comme maman colibri. Septième et dernière erreur, la mienne : elle n’a pas perdu une seule plume.

Je ne tiens pas en place, je m’énerve, elle m’énerve, les bruits qui montent de la rue m’énervent, les propres battements de mon coeur que je sens s’enflammer dans ma poitrine et cramer mes organes vitaux au passage, m’énervent. Et ça me fait chier d’admettre que j’ai un coeur. J’ai conscience de sa présence, un peu trop d’ailleurs, tout comme j’ai conscience du mascara à 40£ qui inonde ses joues la transformant en un panda ridicule. « J’suis pas Green Peace, babe, rien à foutre des espèces protégées. » La sobriété me rend con, son air de Sainte Blandine martyrisée me rend fou. J’attrape la bouteille au liquide ambré qui trône majestueusement sur la table et tente d’endormir le fauve en moi. Le fond de la bouteille y passe en guise d’offrande, mais il réclame toujours plus. L’alcool ne progresse pas suffisamment rapidement, bientôt il réclamera Mahël d’une manière que je refuse de lui offrir. Je vais devoir partir et lui donner quelqu’un d’autre. Mais avant ça, j’estime qu’il doit me rester encore quelques minutes à mettre à profit pour que cette entrevue ne s’avère pas totalement inutile. Il est clair que je n’ai pas l’intention de la sortir, m’afficher avec elle et jouer les couples c’est comme demander au Pape de rajouter quelques passages comiques dans la Bible pour la rendre moins indigeste. Peu importe. William ne va pas apprécier, mais ce n’est pas comme s’il était habitué à ce que je lui obéisse. Je m’allonge sur le canapé, un bras sous la nuque, les yeux rivés au plafond. « Tu vas te rendre utile. » Je ne la vois pas, je ne veux pas la voir, mais je sais qu’elle est toujours enfoncé dans le sofa qui fait face à ma couchette de fortune, et que son oreille accroche ma voix savourant chacun de mes mots comme si c’était le dernier. « Tu vas me raconter une histoire, l’histoire de celle qui ne veut pas se faire jeter. Pourquoi, selon toi, je devrais rester avec toi ? Et surtout, pourquoi malgré tout, je reste avec toi ? » Parce que c'est ça la question, pourquoi je reste avec elle , moi ? Pourquoi je n'accepte pas de la quitter ? Trouve la bonne réponse à cette question, et t'auras gagné, babe. Je ferme le yeux, et colle mon avant-bras par-dessus, si j’accepte de l’entendre, je ne veux pas la voir. « Elle a intérêt à être crédible ton histoire, Pandi Panda. »

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Mahël Bambi Warhol
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MessageSujet: Re: - on a conscience avant, on prend conscience après.  -  on a conscience avant, on prend conscience après. Icon_minitimeDim 11 Sep - 18:50

J’ai l’impression de perdre mon temps, et que le temps me perd. Quand bien même je pourrai me dire que c’est une perte de temps nécessaire, je sais que c’est totalement faux. Si tu me quittes, alors claque moi. Je sens qu’il va partir , qu’il va s’envoler dans la nuit, se foutre en l’air, sans que je puisse le retenir. Me laissant seule, les bras en avant, pointant un avenir qui se fera sans lui. Si tu me jettes, alors frappe moi. Je me demande s’il va me quitter, fuir loin de moi ou de l’image que je lui renvoie à présent, celle d’une traitre, d’une pute, d’une ratée. Mais je t'en supplie cesse de m'aimer avant de t'enfuir. 

Je suis dans mon canapé, incapable de bouger, plaquée par une force invisible qui s’appuie sur moi. Le poids de la culpabilité, et celui de la peine qui plane au dessus de moi, menaçante. Le vide s’infiltre dans la chambre de mon esprit et je me mue en une statue de chair qui s’enfonce dans sa perte. « Tu vas me raconter une histoire, l’histoire de celle qui ne veut pas se faire jeter. Pourquoi, selon toi, je devrais rester avec toi ? Et surtout, pourquoi malgré tout, je reste avec toi ? » Question amoureusement pathétique à laquelle je ne sais pas répondre. Je reste sans réaction, étanche à ses dernières paroles. Rien ne se passe, rien ne sort. Je n’ai pas d’histoire à lui raconter. J’ai peur de ne pas trouver les mots juste. « Elle a intérêt à être crédible ton histoire, Pandi Panda. » Je passe outre le fond de bouteille qu’il termine, outre ce surnom excentrique qu’il me colle. La commissure de mes lèvres se fend et je tente, malgré tout . « C’est l’histoire d’une fille qui raconte une histoire. C’est l’histoire d’un gars qui l’écoute. Elle, elle déblatère tout un tas de trucs inutiles. Parce qu'au fond, ça ne changera rien, et la balance ne penchera pas plus en sa faveur. Ce qu'elle a fait c'est impardonnable. Elle ne cherche pas à se faire pardonner et elle est cruellement ridicule. Elle tente de le retenir. Elle gagne du temps peut-être. » J'essuie mon visage humide d'un revers de la main avant de reprendre « Elle l'aime. » Ce que j'avance est vrai, mais je ne serai le répéter deux fois. Mes yeux cherchent un endroit ou se poser. « Elle a agi comme une idiote, mais elle n'est pas capable de mettre un point final à cette histoire. Elle n'en a pas envie. » C'est sur la bouteille vide que mes prunelles finissent leur course.. (à suivre!)

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