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miloslava.

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Miloslava Radmonović
Miloslava Radmonović

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MessageSujet: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 15 Juil - 21:12

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miloslavaankaradmonović

ft. GINTA LAPINA ; carrot & cucumber ▬ (c) applestorm
Ϟ t'as quel âge, t'es originaire d'où ? t'es né quand ? t'as un compagnon ? dis nous tout! Mais vous me connaissez déjà au bout de cinq ans tout de même donc je vous préviens, je n'ai pas grand-chose à dire et vous savez que je suis pas très bavarde. *petit sourire* Je m'appelle Miloslava mais tout le monde me surnomme Milo. Je viens de Belgrade en Serbie. J'ai eu 21 ans le 9 février dernier. Mes parents ont toujours bien gagné leur vie et j'ai toujours eu un certain confort et même maintenant j'ai pas mal de contrat, anyway *gêne* J'ai commencé le mannequinat à l'âge de 16 ans. J'ai gagné le concours ELITE MODEL LOOK SERBIA. Je suis chez Elite paris, milan, barcelone, Ford NY et IMG london. J'aime beaucoup Chloé et Isabel Marant. J'adore défiler pour Chanel et Lanvin et votre dernière question ? Ha oui, non je suis célibataire. *regard lointain* je dois y aller. bye bye see you later.
Ϟ depuis quand et comment est-ce que t'es devenu mannequin ? Depuis l'âge de sept ans, mes parents m'emmenaient avec mon frère jumeau et mes deux soeurs au Festival d'été de Belgrade. Le BELEF se déroule entre juillet et août et durant cette période Belgrade vient vraiment très vivante. Chaque année, nous avions le droit à du théâtre ou à un concert. Avec le temps, cela était devenue une sorte de rituel et avec mon frère jumeau de se rendre dans tout Belgrade durant le BELEF et je vous assure que chaque jour nous trouvions toujours quelque chose à faire et il était devenu pour nous impossible de songer à partir en vacances lors du BELEF. C'était en deux mille six, j'avais seize ans, j'étais avec mon frère à Kalemegdan qui est le plus grand parc de la ville où il y avait toujours pleins d'atelier ou de représentation scénique là-bas notamment à la forteresse de Belgrade. J'attendais mon frère qui était allongé sur un banc qui se décide à se lever pour que l'on y aille lorsqu'une personne, une femme dans la cinquantaine ou s'y rapprochant commençais à me parler, elle avait pris le temps de m'expliquer que j'avais un physique qui tapé dans l'oeil et qu'elle me voyait être mannequin - chose qui m'avait surpris, moi qui n'y avait jamais songé auparavant - Au début, j'essayais de lui expliquer que cela ne m'intéressait pas, mais mon frère avait décidé de parler pour moi, lui disant que j'étais emballée par l'idée et que je devais seulement voir avec mes parents. Finalement, elle m'avait donné sa carte que j'avais rangé dans mon porte-monnaie et trois mois plus tard, je gagnais le concours Elite Model Look Serbia puis arrivais dans le top 15 à la finale internationale, voilà comment tout à commencer.
Ϟ quelles sont les habitudes que tu as changé depuis que t'es mannequin ? Je n'ai pas de régime particulier j'ai toujours mangé à ma faim et je n'ai pas un très grand appétit. Il y a des personnes qui adorent manger mais moi c'est quelque chose qui m’agace réellement et aller au restaurant est quelque chose que je déteste, vraiment. Je raffole de la nourriture japonaise. Sinon, je bois beaucoup d'eau. Je fume quelques fois, je sais que c'est pas très bien. Ne jamais commencer à fumer. *petit rire* Sinon aucun produit illicite, c'est quelque chose à laquelle je tiens. Je ne me drogue pas, je suis contre tout ça. Après mes habitudes, non je ne crois pas avoir changé grand chose depuis que je suis mannequin. En même temps, j'ai commencé j'avais seize ans donc si je m'y connais beaucoup mieux dans la mode et j'ai commencé à faire attention à comment je m'habille. Je sors pas mal également enfin tout dépend les périodes et je voyage beaucoup plus. Je connais les aéroports par coeur. Je vous rassure, faire des valises reste pour moi encore un réel mystère.
Ϟ à quoi aurait ressemblé ta vie si t'étais pas devenu mannequin ? Et bien, j'aurais été à l'université à Belgrade pour étudier probablement dans le domaine des sciences ou du droit. Je n'étais pas encore très décidé sur ce que je voulais faire et aujourd'hui cela serait plutôt quelque chose dans le domaine du social. Je dois avouer que devenir mannequin a été pour moi une réelle chance, c'est vrai tu rencontres des gens du monde entier, tu voyages dans le monde entier c'est juste formidable. Je me sens vraiment chanceuse.


prénom/pseudo : metronomy. âge :18 ans. pays : france. présence : 5/7 (tout dépend des semaines vu que c'est les vacances). comment t'as atterri sur le forum ? prd. qu'en penses-tu ? magnifique. I love you



Dernière édition par Miloslava Radmonović le Mer 31 Aoû - 21:47, édité 17 fois
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Miloslava Radmonović
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 15 Juil - 21:14

    ❝ Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue. ❞ — simone de beauvoir.


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    Ϟ une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.


JUILLET 2006.
Je pénétrais dans ma chambre, celle que je partageais avec mon frère jumeau. Il était affalé sur le lit sans avoir l'air de vouloir bouger, la preuve c'est qu'il n'avait émis aucune réaction lorsque j'étais rentrée. « Nikola, on bouge cet après-midi ? » Aucune réaction venant de sa part, peut surprenant. « Vas-y Niko, j'te parle là. » Ne voyant toujours aucune réaction c'est sans hésitation que je me jetais sur lui. « Aoh, Milo tu soules sérieux. » J'avais le sourire aux lèvres car je trouvais cela drôle contrairement à mon frère qui lui n'avait pas l'intention de rire - mon frère était un gros chieur - « Niko, tu fais quoi cet après alors ? » « Je ne sais pas, il est quelle heure ? » J'avais réussi à décrocher une réponse, alléluia. Je regardais à mon poignet droit pour lui donner l'heure. « Quatorze heures trente. » Enfin il n'était pas tout à fait trente mais il n'était pas à quelques minutes près. « J'dois voir Boris en fin d'après-midi. » Je le regardais avec stupeur. « Tu comptes rester là avachi sur ton lit jusqu'à ce que tu ailles voir Boris ? » « C'est ce que je comptais faire oui. » Parfois, je ne comprenais pas mon frère qui pouvait rester des heures à ne rien faire juste à regarder le temps s'écoulait. Je n'étais pas comme lui, j'avais besoin de bouger tout le temps. Je n'aimais pas m'ennuyer et cela depuis toujours. A chaque fois que l'on fait des sorties c'est parce que j'exigeais que l'on aille quelque part. Mon père se débrouillait toujours pour organiser des sorties lorsque nous avions pas écoles, c'était surtout pour moi car je devenais vite infernale et ingérable. « Regarde, j'te propose qu'on aille à Kalemegdan, en plus y'a le BELEF et on est pas vraiment sortie énormément et puis tu pourras rejoindre Boris après. » Il faisait mine de réfléchir mais je savais déjà sa réponse. Je lui avais fait une proposition qu'il ne pouvait pas refuser tout simplement que s'il n'acceptait pas il savait déjà que j'allais le souler jusqu'à ce qu'il me dise oui, après tout c'était toujours la même chose. « D'accord, si tu y tiens. » Un grand sourire aux lèvres s'affichait sur mon visage. « MERCI, va t'habiller. » Je me levais de son lit alors que lui s'était relevé. Il me regardait haussant l'un de ses sourcils. « Tu comptes sortir comme ça. » Mon frère, le protecteur venait de refaire surface. J'avais beau être née deux minutes avant lui, non il se sentait tout le temps obligé de me protéger. « Je vois pas où est le problème. » lui répondais-je tout en me regardant de la tête au pied. Je portais un vieux short en jean et un débardeur blanc. Mon frère soufflait, je l'exaspérais. « Je mettrais un gilet. » un petit sourire hypocrite. « Bonne idée. » J'attrapais mon sac sortant de notre chambre laissant mon frère se préparait l'attendant dans l'entrée de notre maison. Nous vivions dans une magnifique maison, mon père travaillant dans l'aéronautique gagne très bien sa vie quant à ma mère, elle est journaliste. Nous vivions dans l'un des quartiers les plus riches de Belgrade : Dedinje à Savski Venac. Je devais avouer que nous avions toujours eu un train de vie plus que correcte comparée à la population moyenne serbe. Je voyais mon frère arrivait traînant des pieds. « Dis le si cela te fais chier. » Lorsqu'il se comportait comme ça, cela m’insupportais. Sans prendre la peine de me répondre, il ouvrait la porte et je le suivais. Il faisait très chaud, la température devait avoisiner les vingt-huit degrés Celsius et Niko pensait que j'allais mettre un gilet, non mais il était sérieux là ? Nous marchions pour rejoindre l'arrêt du tramway. Lorsque je sortais généralement je prenais le bus ou le tramway, mais lorsque je sortais le soir, la donne changer. Mon père ne voulait en aucun cas que je rentre en transports en commun et me retrouvais ainsi à l'appeler à chaque fois que je voulais rentrer peu importe l'heure. Vingt minutes plus tard, nous arrivions à Kalemegdan. Je regardais ma montre, il était déjà quinze heures et quart ce qui expliquait le fait qu'il y ait déjà pas mal de monde, il y avait toujours du monde à Kalemegdan mais avec le BELEF question affluence c'était GÉNIAL ! -ironie-

(...)

Je me retournais prête à demander à Niko de se bouger les fesses mais je fus coupé dans mon élan car derrière moi, il n'y avait plus personne. Je m'arrêtais cherchant ainsi mon frère jumeau que je voyais allongé sur un banc. Je me dirigeais vers lui. « Non mais t'es sérieux là ? » « Je suis toujours sérieux, j'en ai marre de marcher. » « Pauvre petit. » Mon frère avait cette fâcheuse tendance à se plaindre tout le temps, bon j'étais un peu comme ça parfois. Je posais mon sac à main sur son ventre. « J'te dérange pas. » « Non pas le moins du monde. » Nous allions donc attendre là jusqu'à ce que monsieur Radmonovic ait décidé que l'on pouvait y aller. Je restais debout ne voulant pas m'asseoir et surtout n'ayant pas la place de toute manière. J'avais toujours eu besoin de bouger, je n'ai jamais aimé m'ennuyer pour être franche. « Excusez-moi. » Je me retournais bras croisée vers une dame d'une cinquantaine d'année très classe. « Oui, je peux vous aider ? » J'arborais un sourire, j'imaginais qu'elle voulait un renseignement ou quelque chose dans le même genre. « Je me présente Vera Petrovic de Forma Viva Management et je voulais savoir si vous aviez déjà songé à devenir mannequin ? » Je la fixais d'un regard interrogateur. « Mannequin ? » Mon frère qui depuis tout à l'heure faisait semblant de dormir avait rouvert ses yeux portant toute son attention sur la discussion. « Oui, vous êtes grande et très belle. Croyez-moi, vous pourriez faire une grande carrière de mannequinât. » J'avais envie de rire parce que je trouvais cela tellement étrange, tellement illogique enfin mannequin ce n'est pas un métier enfin je n'avais jamais considéré cela comme une possibilité de carrière, je ne m'intéressais même pas à la mode. « Je... » J'étais hésitante, elle le sentait décidant de me couper la parole et cherchant à me donner des arguments supplémentaires. « Je vous laisse ma carte et vous n'aurez qu'à me rappeler. Vous devriez participer au concours Elite Model Look qui a lieu dans trois mois. » De quoi me parlait-elle, j'avais l'impression qu'elle parlait une autre langue. « Je suis désolée, mais cela ne m'intéresse pas. » Sans prévenir, mon frère arrivait en trombe. « Ne l'écoutez pas, il faut juste qu'elle en parle avec nos parents. » De quoi se mêlait-il ? Sérieusement, parfois j'avais envie de l'étriper lorsqu'il réagissait ainsi. Je le regardais d'un air de lui dire qu'il me faisait chier mais lui sourire aux lèvres préférait se concentrer sur la diseuse de bonne aventure. Elle fouillait dans son sac et en sortait une carte de visite qu'elle me tendait et dont je me voyais dans l'obligation de prendre. « Merci. » avais-je lâché avec un petit sourire la rangeant immédiatement dans mon porte feuille. « Appelez moi, au revoir. » « Elle le fera. » se précipitait de répondre mon frère. Je ne savais pas que j'étais devenue muette. Je voyais s'éloigner ainsi Vera attendant qu'elle soit assez éloigné pour regarder mon frère et lui lancer. « De quoi je me mêle. » Mon frère me regardait comme si j'étais une inculte. « Quoi Milo, c'est une super opportunité que tu peux avoir et toi t'étais prête à la laisser filer. » Une super opportunité ? Pouvoir faire le porte manteau cela était une super opportunité, il allait devoir m'expliquer. « Explique. » Mon frère était contrairement à moi un passionné de mode et ça depuis très jeune probablement à cause de l'une de mes grandes soeurs alors qu'à seize ans mon frère connaissait le mot Chanel, Yves Saint Laurent et Dolce & Gabbana, moi j'étais ignare. « Elite model look est l'un des plus grands concours de mannequin. » « Et donc tu penses que je devrais le faire. » « Mais carrément. » J'haussais les épaules. « De toute manière, même si je le faisais papa ne sera jamais d'accord et tu le sais très bien. » Mon père était une personne très sévère et très stricte qui n'accepterait jamais le fait que sa fille veuille devenir mannequin, non cela était impensable. « C'est bon tu peux très bien ne pas lui en parler pour le moment et te rendre au concours. » Il tenait vraiment à ce que j'aille faire ce fichu concours. « De toute manière, il faudra bien une autorisation parentale donc c'est mort. » Je cherchais des excuses sur excuses mais mon frère ne comptait pas lâcher l'affaire aussi facilement. « Demande à maman, j'suis certain qu'elle accepterait. » Ma mère était journaliste et travaillait au sein du Elle Serbie et beaucoup plus ouverte que mon paternel. Ne donnant aucune réponse, il rajoutait « Vraiment, elle acceptera. » Un nouveau haussement d'épaules de ma part.

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    Ϟ c’est rien qu’un vent de nostalgie qui fane comme un bouquet de fleurs telle est la triste tragédie d’une ritournelle sans auteur, c’est rien qu’une fichue mélodie rythmée sur tes battements de cœur, une rengaine tombée dans l’oubli.

AVRIL 2008.
trois mois, trois mois, trois mois, trois mois, trois mois, trois mois, trois mois, trois mois, trois mois, trois mois, trois mois, trois mois, trois mois… Cela faisait trois mois qu’il était parti, qu’il m’avait abandonné. QUATRE-VINGT DIX JOURS. Il paraissait que c'était normal, qu'au début c'était toujours comme ça. J'avais appris la nouvelle par téléphone, un après-midi de janvier. Je venais à peine de rentrer du Brésil, la voix de maman en sanglots m’annonçant que c’était terminé. J’étais là debout face à sa tombe, SA TOMBE. J’avais enfin pris le courage de revenir ici pour le voir parce que trois mois s’était trop long, beaucoup trop long cependant voir écrire sur une pierre tombale ‘Nikola Radmonovic (1990-2008)’ me déchirait le cœur. Cela faisait trois mois que je fuyais Belgrade n’ayant ni la force ni le courage de faire face à ma famille en deuil tout comme moi mais j’étais revenue me sentant assez forte pour affronter cette réalité à laquelle je ne voulais toujours pas croire. Ce cimetière me ramenait à un souvenir celui du jour de son enterrement. C'était mon premier enterrement, jusqu'au dernier moment j'avais hésité à m'y rendre pensant qu'il aurait été plus facile pour moi de fuir. Je voulais fuir, mais je ne pouvais pas lui faire ça, pas à lui mon seul allié lui qui me reprochait toujours de fuir. J'y étais allée, j'en avais pleuré. La peine, les larmes étaient encore présentes prête à se manifester à tout moment. J’essayais d’être forte, plus forte que mon chagrin. Je luttais chaque jour pour essayer de sourire, pour essayer de vivre tout simplement. Me raclant la gorge, je lâchais un petit « Salut. » comme si j'étais prête à entendre des reproches, comme si mon frère allait surgir d'un moment à un autre sauf que cela n'était pas le cas. « Je t'ai apporté ça. » Je sortais de mon sac une pile de polaroid que j'avais pris depuis six mois les lâchant sur sa tombe. Habituellement, on amenait des fleurs, mais moi je ne faisais pas comme tout le monde. Mon frère adorait la mode et parfois j’emmenais mon frère avec moi, oui parfois je l’emmenais dans les backstages et lui prenait des tonnes de photos, il aurait pu être photographe, il aurait pu. Dix-huit ans, c’était beaucoup trop jeune, beaucoup trop tôt. « Tu sais que tu me manques espèce d'idiot. Je ne m'y fais toujours pas à ta putain d'absence. Pourquoi toi ? Je me pose cette question quasiment tous les jours voir deux à trois fois par jour. T'as pensé un peu à moi, dis t'y as pensé ? Tu m'as abandonné et je suis là toute seule à essayer de me faire à l'idée que je ne te reverrais plus jamais mais je n'ai pas envie d'y croire, c'est bien trop dur. » Je n'avais pas accepté sa mort, pas encore. Mes parents s'en inquiétaient mais cela ne faisait que trois mois et le docteur leur avait expliqué que c'est normal, il y a plusieurs phases. Au début, il y a le déni, le choc de la nouvelle puis il y a la colère, j'en étais malade de savoir qu'il n'était plus là parce qu'il avait fait le con parce que drogues, alcool et volant ne faisait pas bon ménage. Le docteur avait raconté à maman que j'allais mettre dû temps à accepter la mort de mon frère parce que premièrement c'était mon frère mais qu'il était mon jumeau et que cela était encore plus difficile. « Je suis désolée de ne pas être venue plutôt mais je n'avais pas trouvé la force de venir. Je te vois encore à l'hôpital dans cette chambre blanche inerte. Si tu savais comment je te déteste d'être parti, tu aurais dû te battre, pour continuer à vivre. J'ai eu une période où je demandais à que l'on me rende mon frère. Oui, Niko parce que j'ai encore besoin de toi. Il n'y a plus personne pour prendre soin de moi et m'engueuler quand je fais de la merde. Tu sais tu étais la seule personne à qui je me confiais vraiment, à qui je racontais vraiment ma vie mais ça fait trois mois que je ne raconte plus rien à personne. Maman disait que l'on était dépendant l'un de l'autre et je crois qu'elle n'avait pas tort. J'ai tellement besoin de toi. J'espère que tu es bien là où tu es, j'espère que tu t'y plais. » Je faisais une pause. Perdre son frère jumeau avait été pour moi une véritable tragédie. Je ne perdais pas un frère ou un membre de ma famille non je perdais encore plus que ça. Je perdais mon unique allié, le seul qui me comprenait réellement sans que j'ai le besoin de dire quoique se soit. Il était mon alter égo. C'était une partie de moi qui s'était éteint. Il était la seule personne à qui je faisais réellement confiance. Je restais là allongé sur la pierre tombale, à commenter les divers polaroids. J'y étais restée des heures et des heures, le temps passé et lui parler me faisait du bien. J'avais besoin de lui parler, de lui raconter toute les choses qui m'arrivaient sinon je les gardais pour moi et tout garder pour soi n'est pas forcement une bonne chose. Ma mère m'avait téléphoné pour s'assurer que tout allait bien, oui maman ça allait bien ou mal mais ça allait. J'avais passé l'après-midi avec lui, sur sa tombe. MON FRÈRE, MON BONHEUR DISPARU. « YA lyublyu tebya Nikola. » Je l'aimais si fort. « Je dois y aller, tu sais les parents. Tu resteras l'homme de ma vie. Je t'embrasse et prends soin de toi Nikola. Je t'aime, je t'aime. » Je me relevais regardant une dernière fois son prénom. Je sentais mes yeux se remplirent de larmes. « Au revoir. » lui avais-je dit d'une voix tremblante

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    Ϟ une même robe est provocante dix ans avant son époque, audacieuse un an avant, chic à son heure, démodée trois ans après, hideuse vingt ans plus tard et comique au bout de trente ans.

OCTOBRE 2010.
Le rush avait débuté à New-York le neuf septembre pour être précise. Lorsque les semaines de la mode se profilaient, je n'étais plus disponible pour personne. J'avais défilé pour onze maisons et j'avais eu la chance d'ouvrir le défilé d'Anna Sui et de Marc by Marc Jacobs de plus d'ouvrir et de fermer celui de Marc Jacobs. Je m'étais empressée par la suite de prendre un avion à JFK en direction de milan où j'avais réussi à obtenir des défilés puis partir pour Londres et voilà que j'étais dans la capitale française. C'était le dernier jour de la semaine de la mode parisienne. J'avais couru de maisons en maisons espérant être retenue, jonglant entre ballerines et talons de quatorze centimètres pour passer devant les directeurs de casting. C'était toujours la même chose, j'apprenais que j'avais été retenue que par le biais de mon agent, personne ne pouvait savoir, les équipes de création ne montraient jamais aucune expression, ces cons. Je gardais toujours mes trois téléphones à côté de moi espérant que mon agent me téléphonerait avec de bonnes nouvelles, oui j'avais trois téléphone : un russe/serbe, un anglais et un français/italien que j'utilisais pour l'Europe. J'avais été confiante en sortant des essais chez Lanvin, car depuis que j'avais débuté sur les podiums, j'avais toujours fait Lanvin. Généralement vous attendiez des heures avant de pouvoir impressionner un styliste en cinq minutes, un aller-retour et coup d'oeil au book et c'était déjà terminé. J'avais fait bonne impression. Nous étions le six octobre et la semaine de la mode parisienne avait débuté depuis huit jours et j'avais défilé déjà pour quatorze maisons dont Chanel, Valentino, Sonia Rykiel, Christian Dior et comme je l'avais pressentie j'avais été retenue pour le défilé de Lanvin dont j'avais eu la chance d'ouvrir, ce qui était toujours une chance incroyable à mes yeux. Être la numéro un d'un défilé c'est toujours quelque chose d'impressionnant, mais cela restait UN HONNEUR. Il me restait trois défilés pour clôturer ma semaine de la mode parisienne. Louis Vuitton à 14h30, Hermès à 16H30 et Paul&Joe à 17h30. Commencer dans l'après-midi était plutôt une chance étant donnée que j'avais passée la soirée chez Louis Vuitton, la veille pour des essayages jusqu'à minuit et je devais savoir faire la balance pour gérer au maximum ma fatigue.

(...)

Le défilé Vuitton venait de se terminer alors que Marc Jacobs faisait son entrée sur le podium j'étais déjà rhabiller prête à partir à toute vitesse. « Merci beaucoup, bye. » Je remerciais toujours les gens qui avaient fait que le défilé pouvait avoir lieu, c'était une question de respect. « Maintenant, Hermès ? » me demandait Anna qui se rhabiller. Un signe oui de la tête, je m'arrêtais l'espace d'une demi-seconde. « En moto ? » lui demandais-je étant donné qu'elle faisait également le défilé. Elle me donnait une réponse positive et sans tarder je continuais ma marche folle. Je traversais la salle de maquillage et de coiffure croissant plusieurs personnes, une bise et un « On s'appelle plus tard. » était la seule chose que je pouvais leur offrir sans paraître snobe. J'arrivais au niveau du buffet attrapant un mini verre de champagne dont je buvais deux gorgées que je m'empressais de poser au sol - il n'était pas rare de trouver des verres ou des coupes de champagnes au sol. - avant d'aller en direction de la sortie. Je faisais face à une horde de personnes muni pour la plupart d'appareil photo des plus sophistiqués autour du cou. Des Milo par-ci par là, je regardais toutes ces personnes qui attendaient la sortie des mannequins ayant fait le show une heure auparavant. Étrangement, toutes les personnes que je côtoyais me surnommé Milo ce qui ne me dérangeait pas plus que ça. Le sourire aux lèvres, je ne devais pas montrer que j'étais dans l'urgence. Lorsque vous étiez mannequin et que vous défiliez lors des semaines de la mode, vous étiez toujours dans l'urgence. Personnellement cela ne me dérangeais pas, j'aimais être dans l'urgence. - un, deux, trois, quatre, cinq, six. - cela était le temps que je m'accordais pour poser devant ces personnes euphoriques qui scandaient mon prénom. Je continuais ma course à la recherche de ma moto. J'étais déjà très en retard, car à l'heure où je quittais Louis Vuitton, j’étais censée déjà être en train de me faire coiffer chez Hermès. Le moyen de transport pour me rendre de défilé en défilé dépendait vraiment de mon emploi du temps, taxi-moto ou taxi en règle générale et parfois à pied surtout si c'était le premier défilé de la journée. Pour cette dernière journée, j'enchaînais trois défilés à la suite. Bonne nouvelle, celui après Hermès était celui de Paul&Joe et il se déroulait au même endroit ce qui était une bonne chose.

Une fois mon taxi-moto trouvé, j'enfilais le casque et montais sur la moto. Je quittais le carré du Louvre et dix minutes après je me retrouvais au Halle Freyssinet pour le défiler d'Hermès. Rapidement, je rendais le casque et me dirigeait vers les backstages pour me faire maquiller. Lorsque vous vous faisiez maquille et coiffer, il y avait autour de vous tel une fourmilière de nombreux photographes et journalistes qui vous posaient souvent des questions de tous ordres bien que celle du salaire revenait souvent mais c'était un réel plaisir pour moi de répondre aux questions des journalistes. Il y avait également des photographes juste avant de se mettre en ligne, cela me permettait de pouvoir rentrer dans le rôle du personnage. La première fois que l'on m'avait mitraillé de flashs avait été quelque chose d'assez surprenant avec une dizaine de photographes vous demandant « Milo, je peux prendre une photo, je peux prendre une photo. » Et vous les regardiez arborant un sourire ou toute autre chose jouant avec leurs objectifs. Il fallait mettre en valeurs les vêtements que vous portiez autant sur le podium que devant les photographes. - trente minutes avant le show - je devais absolument me rendre dans la salle d'habillage pour chercher mon portant et me vêtir de la tenue à laquelle l'on m'avait associé. Je pénétrais dans la salle à la recherche de mon prénom. C'était de longs portants avec une fiche grande dans sa longueur où était inscrit votre prénom et une photo de votre tenue ou d'un de vos polaroids cela dépendait des maisons de coutures. Je slalomais entre les filles et les habilleurs pour atteindre mon prénom. Je trouvais mon portant assez rapidement puis je regardais ma tenue qui était vraiment incroyable, très belle, très sophistiquée. Le moment de s'habiller. Je regardais l'une de mes amies qui étaient à côté de moi. Avant les défilés, vous aviez l'occasion de rigoler avec les filles qui devenaient toutes des amis ou presque et vous parliez souvent de la vie en général. C'était toujours une ambiance ressemblant à une colonie de vacances. On retrouvait certaines filles que l'on avait pas vues durant six mois, c'était toujours très fun. « Milo, j'adore ta tenue. » « Oui, j'aime beaucoup la matière, le touché est incroyable » J'enfilais les chaussures que je devais porter aider d'une personne. Je la regardais en lui lançant « Mes chaussures sont trop grandes, juste trois tailles au-dessus. » « Trois, j'en ai cinq. » me répondait-elle en rigolant. Nous nous mettions à rire ensemble. Il n'était pas étonnant d'avoir des chaussures qui ne correspondaient pas à votre taille soit elles étaient trop petites, soit elles étaient trop grandes et lorsque vous en aviez à votre taille, vous remerciez dieu. Au début, c'était assez déstabilisant, mais après on s'habituait à marcher avec des chaussures qui n'étaient pas à votre taille, c'était une technique à prendre. CONCENTRATION. Le défilé Hermès allait débuter. J'étais dans la ligne en sixième position. C'est à ce moment où vous deviez vous concentrer pour faire votre job et les impressionner tous. La ligne se réduisait au fur et à mesure. Le regard fixe, j'entendais la personne qui avait pour rôle de lancer les mannequins sur le podium, me dire d'y aller. C'était mon tour. Vous marchiez, vous marchiez, vous marchiez, vous marchiez, vous marchiez et vous arriviez au bout du podium et c'est à ce moment-là que vous repreniez votre respiration puis vous repartiez. Il y avait quelque chose que je redoutais à chaque fois que je me lançais sur un podium, c'était de tomber. Il y a toujours des talons trop hauts, trop instables, mais pour le moment je pouvais toucher du bois, car cela ne m'étais pas encore arrivée. Avec une cadence rapide, j'étais retournée au portant pour me déshabiller et enfilait ma deuxième tenue pour mon deuxième passage. Je marchais, je marchais, je marchais en bout je reprenais ma respiration puis je repartais. Dans les coulisses, il y avait des écrans disposait un peu partout permettant à tout le monde de pouvoir suivre le défilé. C'était le moment du final, je suivais les autres filles sur le podium puis dès que la dernière fille est fermée le défilé, Jean-Paul Gauthier fit son apparition. Des applaudissements aussi bien dans la salle que dans les coulisses. Une coupe de champagne puis je me rhabillais rapidement. On remerciait tout le monde rapidement.

Dès le défilé Hermès terminé, je me pressais pour aller me faire coiffer et démaquiller. Changer de coiffure, de maquillage pour devenir une nouvelle fille ici en l'occurrence une fille Paul&Joe. J'étais assise face à miroir avec six mains sur ma tête, je me laissais faire notamment à cause de la fatigue que j'avais accumulé. Il m'arrivait parfois de lire ou d'écouter de la musique en attendant d'être coiffé pour passer le temps ou parfois je jouais sur mon téléphone alors que l'on me coiffait. On vous tirait les cheveux, parfois vous aviez les mains dans de l'acétone pour enlever les faux ongles ou le vernis, les maquilleurs vous pinçait les paupières. Ce n'était jamais de tout repos et il était fréquent de souffrir mais c'était comme ça. « Ayaïe. » « Que ce passe-t-il ? » « C'est les extensions. Faites doucement les gars s'il vous plait. » Ils essayaient de faire attention, mais eux aussi étaient sous pression cela se voyait et se sentait. Dans le calendrier, il y avait toujours un certain retard et le plus souvent les défilés commençaient avec une heure de retard à chaque fois mais ce retard là et toujours prévu ce qui importait surtout le styliste c'est de voir toutes ses filles à l'heure pour son défilé. Aller dans la salle d'habillage, trouver son portant, enfiler sa tenue et se mettre en ligne. Marcher, marcher, marcher, STOP puis repartir. LE FINAL. Le salut du styliste. Des applaudissements, une coupe de champagne. Prendre des photos de tout et n'importe quoi. Serrer fort les copines que l'on ne verrait pas dans l'immédiat. Rire encore. Sourire. Se déshabiller, se rhabiller. Remercier puis partir à la recherche de son taxi.

« Hey Milo. Le show s'est bien passé ? » Je me faisais interpellé par une personne qui devait probablement être un journaliste, non c'était un journaliste que j'avais déjà croisé à plusieurs reprises lors des différents défilés. Répondre aux questions était un jeu assez aisé, car vous aviez juste à répondre en donnant des détails sans trop en raconter, mais lors d'interview pour des magazines ou autre, il y avait toujours mon agent dans les parages et s'il y avait une question qui me dérangeait je n'avais juste qu'à lui jeter un coup d’œil pour qu'il puisse régler le problème. Mon agent était une personne vraiment formidable. Cela faisait maintenant quatre ans que j'avais signé avec Elite et c'était vraiment incroyable. Tout en marchant d'une allure assez modéré, je répondais à sa question. « Oui très bien merci. C'était vraiment très cool. Les tenues étaient vraiment très belles et très décontractée. Très facile à porter. » Je laissais un petit sourire s'affichait sur mon visage, je sortais du défilé Paul&Joe. Je tendais l'oreille pour comprendre ce qu'il me disait. Je parlais le serbe qui était ma langue maternelle bien que ma mère était russe et me parlait dans sa langue, mais depuis que je faisais du mannequinat, j'étais devenue bilingue parlant un anglais plus que correct. Je savais également dire quelques mots en français , mais cela restait vraiment peu pour pouvoir avoir une discussion constructive avec quiconque. « C'est le neuvième jour de la fashion week parisienne. » C'était déjà le neuvième jour de la semaine de la mode parisienne, cela était passé très vite même si ce matin en me levant je savais que c'était mes trois derniers défilés. « C'est déjà le neuvième jour ? Wow. » « Tu es fatiguée ? » Sa question me fit sourire. « Ce n'est pas mon neuvième jour. J'étais à New-York puis je suis allée à Milan, à Londres et puis maintenant à Paris alors c'est mon je ne sais pas combien de jours alors je dois avouer que oui, je suis un peu fatiguée, mais ça va. » « Tu vas faire quoi maintenant ? » Je me mettais à réfléchir. « Je crois que je vais dormir genre pendant mille ans. » Tu travaillais, tu travaillais puis tu réalisais que c'était le dernier défilé et que c'était fini que tu n'avais plus à courir nulle part que tu pouvais prendre le temps et c'était l'effet des semaines de la mode. Tu n'avais plus à courir, mais dès que tu t'en rendais compte, cela te manquait. C'était assez étrange comme sensation. Tu aimais ça tout en le détestant. La seule chose que tu désirais était de dormir, mais ça te manquait bien que travailler était devenu pour moi quelque chose de vital. J'avais ce besoin de travailler alors pour moi les fashion week était toujours une période que j'adorais. Ma voiture venait d'arriver dont j'ouvrais la porte. Je montais dans la voiture faisant un signe de main. « Bye, je te vois plus tard. » Je disais toujours à tous ces photographes et journalistes que je quittais bien que je les verrais plus tard même si je ne savais pas si je ne les reverrais pas dans l'immédiat. La voiture venait de démarrer. A l'arrière je soufflais, tout était terminé. Je profitais de ce trajet vers mon hôtel pour admirer la vue de Paris et du magnifique coucher de soleil. L'un de mes blackberry sonnait affichant le numéro de mon agent. « Oui. » Milo, comment ça s'est passé aujourd'hui je t'ai vu chez Louis Vuitton, tu étais parfaite. « Han Merci, oui tout c'est très bien passée. C'était formidable. » On se retrouve à New-York. « Très bien, j'ai un vol demain à dix heures. Le coucher de soleil est vraiment beau, tu le vois, c'est orangé. » Oui, c'est très beau. Je t'appelle demain, repose toi bien. « Merci, à demain alors. » Je raccrochais. J'étais vraiment fatiguée et l'idée de faire mes valises ne me mettait guère en joie. Je n'étais pas le genre de fille bien organisée. Je devais avoir trois valises pleines à craquer. Paris était une très belle ville. La voiture se stoppait, le trajet avait été assez rapide. Je descendais de la voiture remerciant le chauffeur et me dirigeant en direction du tourniquet de l'entrée de mon hôtel et je passais à la réception récupérer mon dossier pour mon billet d'avion et montait directement dans ma chambre. CHAMBRE 854. J'enfonçais la carte électronique que j'avais dû perdre déjà deux fois depuis le début de la semaine poussant la porte et la refermant avec mon pied. Je posais mon sac à main au sol et allait directement dans la grande et belle salle de bain pour me démaquiller. Lorsque j'avais quitté Paul&Joe, je ne m'étais pas démaquillée et encore la coiffure n'était pas spectaculaire du moins pas comme chez Dior par exemple, j'avais les cheveux tout simplement lâché avec une raie au milieu. Je prenais un coton y mettant un peu de démaquillant d'une marque que j'affectionnais beaucoup et devant ma vitre j'enlevais tout ce maquillage que j'avais sur le visage. Dans la vie courante, je ne me maquillais jamais mise à part pour des occasions vraiment très spéciales.

Je ressortais de la salle de bain, une heure plus tard après avoir pris une bonne douche, enveloppé dans l'une des merveilleuses serviettes de l'hôtel. J'adorais les serviettes de bain des divers hôtels où j'avais eu la chance d'avoir pu séjourner, bon une fois j'en avais volé une, mais ce n'était pas si grave (au prix de la chambre...) J'étais partie enfiler une combinaison et n'avait pas tardé à aller me vautrer avec classe sur mon lit king size. Le lit de mon appartement à New-York n'était pas aussi grand alors j'en profitais. J'avais attrapé mon ordinateur portable que j'allumais pour regarder mes mails. Assise en tailleur, j'ouvrais skype pour pouvoir comme à mon habitude parler avec ma mère dont j'étais assez proche. « мои русские куклы.» Depuis que j'étais enfant, ma maman me surnommée 'ma poupée russe' probablement parce que cela ma caractérise assez bien au final. Telle des poupées russes, dans l’genre lunatique j'avais plusieurs facettes. Depuis mon enfance avec ma mère nous parlions russe entre nous bien que maman savait parler serbe parfaitement. « Мама, как ты? » Je lui faisais coucou à travers l'écran de mon mac. « Я в порядке.. » Elle allait bien tant mieux. Sans suivi avec elle une très longue discussion comme à chaque fois que l'on se parlait. Je lui racontais mes défilés et puis elle me répondait que c'était bien. Ma mère avait réellement un comportement qui me faisait garder les pieds sur terre, elle était journaliste dans Elle Serbia et connaissait le milieu du mannequinat mais elle avait se comportement à me rappeler qui j’étais et d’où je venais. Elle tenait vraiment à que je garde les pieds sur terre. « Когда вы идете домой? » Elle voulait savoir quand j'allais rentrer à la maison, elle voulait me voir et je devais vous avouer qu'après cette fashion week j'avais vraiment besoin de revoir mes proches et mes amis qui vivaient à Belgrade « Я не знаю. » Je ne le savais pas, c'était plutôt compliqué. Je lui expliquais que demain je rentrais à New-York et que j'allais certainement déménager à Londres dans les mois à venir pour bosser avec IMG London. Elle n'y comprenait plus grand-chose, moi non plus. Lorsque j'ai commencé, durant ma première année, je ne faisais que des shooting pour divers magazines parce que j’avais passé cette accord avec ma mère qui était que je devais d’abord passer mon diplôme avant de faire quelque conque défilé et c'est l'année suivante après avoir obtenu mon diplôme où j'ai commencé à défiler pour des créateurs et qu'il était devenu évidemment que j'aille m'installer à New-York. Cela fait quatre ans, l'ascension fut rapide quand je vois mon parcours aujourd'hui, à la dernière fashion week, c'est moi qui ait fait le plus de défiler et j'en suis vraiment très ravie. « Папа, как он? » Je prenais des nouvelles de mon père. Pendant deux ans, mon père ne m’avait pas adressé la parole ne comprenant pas pourquoi je faisais le porte manteau au lieu de me consacrer à mes études comme mes deux grandes sœurs moi qui avait un an d’avance et tout pour réussir. J'essayais de lui prouver que cela n'est pas dégradant d'être mannequin et pour ça je travaille dur mais même au bout de cinq ans, il n'est pas encore convaincu bon je devrais déjà être contente qu'il ait décidé d'à nouveau me reparler. J'en parlais souvent avec ma mère de ma relation avec mon père et elle me disait que je devais le laisser, qu'il avait besoin de temps pour comprendre et que je ne devais surtout pas le convaincre à tout prix car il était beaucoup trop têtu. Elle me disait souvent qu'il feuilletait discrètement les classeurs qu'elle avait fait et dans lesquelles elle mettait tous les photos et articles qu'elle trouvait sur moi. « Я должен тебя покинуть. я люблю тебя » La conversation venait de prendre fin, je devais absolument faire mes valises pour demain, je n'étais pas prête à dormir.

miloslava. Vy9i52
    Ϟ je ne sais pas dire je t'aime, je ne sais pas être là et puis j'ai l'amour blême et puis je ne sais pas.

DÉCEMBRE 2010.
« Sasha, je crois qu'il faut qu'on arrête. » Il me regardait avec surprise. Nous étions assis l'un en face de l'autre dans l'un des starbucks de Londres. Il ne s'attendait pas à que je lui dise ça, je le savais. « Qu'on arrête quoi ? » Je le regardais dans les yeux. « Que l'on arrête d'être ensemble, que l'on arrête d'être un couple, que tu arrêtes de m'aimer. » Je voyais se mêler dans ses yeux de la colère et de incompréhension. J’avais essayé de l’aimer – croix d’bois, croix d’fer, si je mens je vais en enfer – je n’avais pas réussi à l’aimer comme tout le reste, je n'aime personne, même pas moi. J'aurais voulu que cette fois-ci ça marche, mais comme à mon habitude j'avais tout fait foirer, je faisais tout foirer. « Qu'est-ce qui t'arrive ? » Que m'arrivait-il ? Je fuyais Sasha. J'avais pris l'habitude de fuir. Cela faisait neuf mois que j'étais avec Sasha, neuf longs mois entrecoupés. Cela tenait déjà d'un miracle que je ne sois pas partie le jour où il m'avait avoué qu'il m'aimait et me concernant je ne lui avais jamais dit que je l'aimais, jamais. Je ne disais rien, je ne savais pas quoi lui dire et qu'en je ne savais quoi dire je disais de la merde. « Parce que tu mérites mieux, Sasha. Je suis incapable de t'aimer correctement, je suis incapable d'être là quand il faut et je suis incapable de t'être fidèle. » Je le trompais, cela m'étais déjà arrivée plusieurs fois, il le savait mais il n'avait rien dit. Il prenait sur lui car il m'aimait trop pour me quitter, c'est ce que je croyais. « C'est vraiment ce que tu veux Milo ? » Il avait pris l'habitude de mes sautes d'humeur, de mon mauvais caractère. Ce n'était pas la première fois que je lui avais dit que c'était fini. En l'espace de neuf mois, cela devait être la cinquième fois. Il aurait pu se lasser, me laisser et me dire adieu pour de bon mais à chaque fois que l'on se revoyait c'était comme s'il était évident que l'on devait être ensemble pourtant non je ne voulais plus encore une fois. Je prenais peur et je fuyais. Si mon frère me voyait, il me foutrais trois baffes histoire que je comprenne que je faisais de la merde mais il n'était plus là pour ça. « oui, vraiment. Cela sera mieux pour toi, mieux pour moi, mieux pour nous. » FAUX. Je ne savais pas pourquoi je réagissais comme ça, cela n'avait aucun sens. Je ne voulais plus être avec lui mais je voulais le garder près de moi. Je le quittais mais je voulais qui me reste fidèle, je voulais rester dans son coeur à tout jamais. « Tu sais quoi, tu me fais chier Milo, tu me fais chier à toujours fuir comme ça. T'as peur de quoi ? Dis-moi. Tu parles jamais, tu dis jamais ce que tu ressens comment tu veux que je comprenne. Tu fais celle qui m'dis adieu encore, ne fais pas ça, pas encore. » Il était en colère ce qui était normal, il s'était montré déjà très patient avec moi. Je le regardais me mordillant la lèvre inférieure. « Je suis désolée. » Il s'était levé m'attrapant par le bras et me sortant du starbucks, j'avais eu à peine le temps d'attraper mes affaires. « Tu me fais mal. » « J'en ai rien à faire. » Je me retrouvais face à lui dans la rue. Il était plus grand que moi. « Écoutes moi bien, Milo. J'en ai rien à faire de tes excuses à deux balles. Tu vois, j'en ai marre de toi. J'en ai marre de t'entendre toujours me dire que c'est fini alors là je vais te le dire que c'est fini. Tu as compris Milo, c'est fini pour de bon. » Était-il sérieux ? Pouvait-il être sérieux. « C'est FINI entre nous même si je t'aime à en mourir mais je suis fatigué, fatigué de devoir prendre sur moi à chaque fois, de devoir faire des efforts alors que toi tu ne fais rien. » Mon cœur se serraient. C'était la première fois qu'il disait cela, c'était la première fois qu'il réagissait comme ça. Je l'avais probablement poussé à bout. Il me regardait et soudainement il m'embrassait à pleine bouche. « au revoir miloslava. » Il ne m'appelait jamais Miloslava, c'était un véritable adieu, des adieux de ceux que je détestais. Je le regardais partir à travers la foule londonienne, de quoi je me plaignais j'avais cherché à ce que cela se passe comme ça. J'avais provoqué ces adieux alors je ne pouvais pas me plaindre. Je devrais être ravie mais je ne l'étais pas, j'étais tout le contraire. Je restais là planter, il ne s'était pas retourné une seule fois. Il me détestait.

J'avais rencontré Sasha lors d'un shooting. Il était mannequin lui aussi et il était beau enfin il l'était toujours mannequin et beau. Étrangement, moi qui suis peu bavarde et qui a tendance à mettre des barrières entre moi et les autres avec Sasha c'était différent. Nous étions allés boire un verre, j'y étais allée. Il était sympa et drôle, il était sans prise de tête. Il vivait à Londres. Je vivais à New-York. La première fois que l'on est sorti ensemble c'était en mars de l'année 2009. Il était venu à Paris juste pour me voir, moi. Nous étions aux tuileries, il pleuvait et il m'avait embrassé. C'était beau. C'est comme ça que tout avait commencé. On ne se voyait pas souvent mais lorsque l'on se voyait c'était toujours très intense. J'aimais cette situation dans laquelle nous étions. Être séparé par un océan, devoir prendre l'avion, s'attendre avoir le coeur qui palpite dès que l'on descend les marches de l'avion. Se retrouver, cela me plaisait. Je crois que j'étais tombée amoureuse de lui il y a pas longtemps, enfin je crois que je l'aimais. Cela me correspondait mais le mois dernier j'suis allée m'installer à Londres. Je crois que le jour où je me suis installée c'était fini. Je ne voulais pas me l'avouer au début, je ne voulais pas fuir cette fois-ci mais c'était déjà trop tard. Je crois que j'étais plus amoureuse de notre sorte d'amour que de lui. C'était excitant de se retrouver après une longue période de séparation mais là être séparé par de simple rues, c'était nul. En fait, tu finissais par aimer plus le concept que l'autre c'est con.




Dernière édition par Miloslava Radmonović le Mer 27 Juil - 4:36, édité 62 fois
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 15 Juil - 21:16

constance. miloslava. 931290 je l'ai rarement vue sur des forums.
j'adore le prénom, bienvenue et bon courage pour ta fiche. miloslava. 860922
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 15 Juil - 21:39

bienvenue sur le forum !
j'adore le prénom et l'avatar. miloslava. 93572
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 15 Juil - 22:28

    MERCI I love you

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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 15 Juil - 23:09

han constance, merveilleux choix, je l'adore miloslava. 931290
quoi qu'il en soit, bienvenue !
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 15 Juil - 23:44

Szwann Madsen a écrit:
han constance, merveilleux choix, je l'adore miloslava. 931290
quoi qu'il en soit, bienvenue !

+1
bienvenue miloslava. 860922
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeSam 16 Juil - 1:44

    MERCI I love you

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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeSam 16 Juil - 16:32

Hoo superbes choix!
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeLun 18 Juil - 19:09

bienvenue miloslava. 541276
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeJeu 21 Juil - 15:06

    MERCI à vous tous. I love you
    (vous aussi vous avez fais des choix d'avatars somptueux.) miloslava. 931290

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D. Faust Clarke Leatherby
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 22 Juil - 19:37

le délais pour ta fiche est dépassé. souhaites-tu un délais supplémentaire, ma belle ?
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 22 Juil - 19:38

    Oh oui, je voudrais bien un délai, stp. miloslava. 400478

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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 22 Juil - 19:40

pas de problème, c'est noté. miloslava. 93572
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeVen 22 Juil - 19:41

    MERCI BEAUCOUP (et promis j'essaye d'être rapide.) I love you
    édit: je pense avoir terminé.

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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeMar 26 Juil - 19:08

tout est bon, c'est avec grand plaisir que je te valide. I love you
bon jeu. miloslava. 860922
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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitimeMar 26 Juil - 19:09

    MERCI miloslava. 931290

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MessageSujet: Re: miloslava. miloslava. Icon_minitime


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