Mahël Bambi Warhol i wanna do bad things with you★ messages : 913 ★ crédit : n dia
fuck your life, mine is fine. répertoire: popularité: (60/100)
| Sujet: - il faut être achevé pour vivre une histoire inachevée - duncan Lun 31 Oct - 17:09 | |
| Je peux ressentir ce profond manque. je regrette ses caprices et ses pseudos 'regles'. je respire l'absence. une irritation au plus profond du coeur, qui me dévore. je sens la lente agonie, les vagues de souffrance qui, jusqu'à alors, s'étaient contentées de m'effleurer se soulevèrent en rugissant avant de s'abattre sur moi et de m'engloutir. je sombrai.. faust m'a marqué au coeur comme on marquait les esclaves au fer rouge. des milliers de mots n'y feront rien, ils n'arrêteront pas le temps. j'embrasse des souvenirs pour survivre et j'ai peur. peur d'y laisser mon coeur, ma raison. tout ce foutu désordre dans mon esprit, tout s'embrouille, se trouble. En ce matin cruel, les rayons du soleil ont passé les persiennes de mon appartement. Trop tôt, ils sont venus strier mon visage, m'obligeant à plisser les yeux puis finalement, à m'enrouler dans les couvertures et à mettre ma tête sous l'oreiller. En ce matin cruel j'ai mal quelque part, sans savoir où; je porte en moi un petit point douloureux, je le sens. Trois jours que je me suis coupée du monde extérieur. Alexander s'acharne sur ma boite vocale et le risque de me faire dégager de chez IMG me pend au nez. Cela reste le dernier de mes soucis. Une de ces presque insensibles meurtrissures dont je ne trouve pas la place, me gênent, me fatiguent, m'attristent et m'irritent, captent toute ma personne. Une souffrance inconnue et légère, quelque chose comme une graine de chagrin. L'image de Faust me hante toujours, vient frapper à la porte de mes songes, comme pour me rappeler qu'il est le fin victorieux dans cette histoire. Je suis fatiguée, j'ai l'impression d'entrer en hibernation. Pourtant, en ce matin cruel, je me décide enfin, et je me lève. J'attrape les premières fringues dans mon placard et sors. Mes jambes me guident à travers le dédale des rues de Londres et ma course se termine au fond d'une salle de cinéma, au BFI. Une comédie futile commence alors, mais rien qui ne puisse me faire oublier Leatherby l'espace d'une seconde. A ma gauche, quelqu'un chuchote, ses paroles ne m'atteignent pas, mais cela bourdonne dans mon oreille, désagréable sensation. Les gens, le bruit, ça m'insupporte, tout m'insupporte à présent. Une vague de chaleur m'envahit, je me sens presque fiévreuse. J'ai juste envie de prendre mes jambes à mon cou et de fuir, fuir le plus loin possible jusqu'à que ces voix ne soient plus qu'un murmure et que la paix m'envahisse. Pourtant, la voix à ma gauche insiste, et j'y prête enfin attention. « Mahël c’est ça? Comme on se retrouve! » L'ambiance intimiste de la salle m'empêche de distinguer correctement qui se tient en face de moi. Pourtant, c'est une voix masculine qui m'est familière, pour l'avoir déjà entendu récemment « On se connait? »
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